Taxonomie : Infraspécificité
controversée, en particulier en Corse. Une récente mise au point pour l’île (Natali, Candollea 53, 477-512, 1998) admet
4 sous-espèces (« subsp. lucidum », « subsp. bernardii », « subsp. krendlii » et « subsp. venustum ») mais d’après des
caractères peu fiables : port de l’inflorescence et morphologie des
feuilles (variations compatibles avec les écomorphoses habituelles), morphologie
du pollen (mais la « subsp. lucidum » couvre à elle seule une
grande partie de l’intervalle de variation de l’espèce pour ce caractère). Jeanmonod (in Jeanmonod & Gamisans, Flora corsica, Édisud, 2007) n’y admet
que la « subsp. bernardii », distincte du type continental surtout par
l’existence de morphes à corolle anthocyanée, mais cet argument n’est pas
solide car les exemplaires à corolle blanche (ou occasionnellement verdâtre)
restent largement majoritaires en Corse. Hormis cette variabilité chromatique,
les différences de port entre les plantes corses et les continentales, parfois
plus robustes et surtout à feuilles plus larges, semblent surtout attribuables à
des introgressions par G. album chez ces dernières. Dans la mesure où Natali (loc. cit.) exclut
formellement toute origine introgressive pour les plantes à fleurs roses et admet
lui-même la prévalence de la « subsp. lucidum » en Corse et
l’absence de séparation (voire l’intrication complète dans certaines populations)
de ses 4 « sous-espèces », il est difficile de suivre le découpage
proposé et même d’admettre une « subsp. bernardii ». Problème
à revoir.
Références :
Tison et al. (2014)