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[ Mot de passe perdu ]


Vanilla tahitensis var. tihita Portères, 1953 [nom. inval.]

accepté comme Vanilla phaeantha Rchb.f., 1865

952666

BIBLIO
NOTES
Commentaires de l'auteur : Dans certaines bases de données a été repris par erreur comme Vanilla planifolia var. tihita Portères 1954!
Date de publication : L'Agronom. Trop., 8(6): 639-640. 1953 [11-12/1953, d'après le numéro, sachant qu'il s'agit d'une revue bimensuelle, voir p. de titre]. Voir aussi R. Portères, Le genre Vanilla et ses espèces: 239-242*. 1954. [in G. Bouriquet, ed., Le Vanillier et la Vanille dans le Monde. Enc. Biol. 46. Ed. Paul Lechevalier, Paris].
* d'après Soto Arenas & Cribb (2010), Portères traite Vanilla tahitensis pp. 239-242. Voir aussi pp. 61, 66, 131.
Description originale : Aux cinq formes connues de V. tahitensis, il convient d'en ajouter une autre déjà signalée par Bouriquet (1950, p. 60) comme existant dans les Serres du « Fleuriste Municipal » à Auteuil. Il s'agit d'un Vanillier introduit de Tahiti en France à l'occasion de l'Exposition coloniale de 1931 et qui, depuis cette date, n'a pas encore fleuri. Cependant,une bouture en fût mise en serre, en 1949, à Boissy-Saint-Léger, par M. Marcel Lecoufle, orchidiculteur, et entra en floraison au début de l'été de 1953 ; des fécondations artificielles réussirent et on dispose maintenant d'un matériel d'observation intéressant. Il semble, aux témoignages de M. Lecoufle et de M. Vautrin (Auteuil), que le plus fort éclairement de l'ensemble de la liane, à Boissy-Saint-Léger, ait favorisé la mise à floraison, toutes autres conditions écologiques paraissant sensiblement égales.
Les caractères de cette forme V. tahitensis J. W. Moore var. Tihita nov. var. (1) sont les suivants : Liane assez vigoureuse à tige de 8 mm d'épaisseur, à entrenœuds longs de 13-18 cm ; limbe lancéolé-elliptique aigu à bords convexes et dépression médiane peu accusée, 7-10 x 1,8-2,2 cm ; pétiole très court à 0, le limbe étant rétréci et subengainant à la base. Inflorescence racémeuse pauciflore, à grandes fleurs de 10 cm de longueur (inclus l'ovaire-pédoncule de 3 cm) ; sépales et pétales sensiblement comparables oblancéolés, aigus, de 7,5 X 1,0-1,2 cm, jaunes-verdâtres. Labelle long de 7 cm, soudé à la colonne sur 5 cm, blanc-jaunâtre à marges avant jaunes ; à lobe médian comme dans l'espèce : retourné-tronqué à saillie terminale aiguë, à crêtes longitudinales très peu verruco-papilleuses, à marges froncées non laciniées ni en dents de scie, à lobes latéraux semblables à ceux de l 'espèce, à faisceau d'écaillés en arrière du disque médian comprenant neuf lamelles fimbriées-rétrorses, au lieu de cinq dans l'espèce, et situées à 5 cm de la base (au lieu de 3). Colonne de 5-5-6 cm de long, faiblement arqué, pubescent sur la face antérieure. Capsule de 13-14 x 1,4 cm térete, à peine subtrigone, progressivement élargie jusqu'à l'extrémité libre, laquelle conserve le périanthe marcescent ; épais vers le pédoncule (« crosse ») très court et peu recourbé, à aspect général de Vanillon (V. Pompona).
Comme dans toutes les formes autres que celle qui a servi à J. W. Moore, le labelle arrive sensiblement à hauteur des autres pièces du périanthe.
Par le fruit, cette forme s'écarte des variétés Tiarei et Haapape qui rappellent V. fragrans et se rapprochent des variétés Potiti et Tahiti. La fleur est très grande, beaucoup plus que dans les autres formes ; le labelle y est à peine papilleux sur les crêtes du disque et possède des marges froncées mais non laciniées, l'aspect d'ensemble étant identique. La liane y est aussi vigoureuse que dans Potiti et le type tahitensis de Moore. Les feuilles sont étroites, beaucoup plus que dans les autres formes et sans faux-pétiole, les autres étant « pétiolées » (1 à 1,5 cm).
Description originale : Au point de vue anatomique, le fruit possède les caractères généraux de V. tahitensis tels qu'ils ont été observés par R. Simony (1953), c'est-à-dire d'un fruit intermédiaire entre V. fragrans et V. Pompona. On notera spécialement la forme et la nature des poils endocarpiques très longs, rangés parallèlement et colorables au vert d'iode, les faisceaux ligneux étalés en V du mésocarpe, l'absence de cryptes dans l'épicarpe.
Dans la tige, l'endoderme constitué d'une seule assise de cellules, avec quelques interruptions parenchymateuses, rapproche l'espèce de V. planifolia et l'isole des autres formes de V. tahitensis: Tahiti, Potiti et Tiarei qui rappellent V. Pompona par ce caractère (Mme P. Roux, in. Bouriquet, 1950).
Etymologie : Anagramme syllabique de "Tahiti".
Taxonomie : D'après Dequaire (J. Agr. Trop. Bot. Appl., 23(7-12): [139-]149[-158]. 1976): "V[anilla]. sp. 33. C'est un vanillier qui a été recueilli par le fleuriste municipal de la Ville de Paris à Auteuil, après l'exposition coloniale internationale de 1931. On avait cru se souvenir qu'il provenait du pavillon de Tahiti et R. Portères (1954) l'a décrit sous le nom de V. tahitensis var. tihita R. Port. En fait, comme nous le verrons plus loin, il s'agit d'une erreur, c'est un vanillier apparenté à V. phaeantha, mais il est beaucoup moins robuste que celui-ci. Il pourrait venir du pavillon des Philippines, ou de l'Indonésie d'après les renseignements que j'ai pu recueillir. Les V. sp. 103 et 106, qui ont fleuri pour la première fois en 1971 paraissent voisines de V. sp. 33; ces espèces sont d'origine brésilienne."
L'hypothèse de Dequaire est tout à fait crédible dans la mesure où la description originale de la var. tihita indique des fleurs très grandes (sépales et pétales 7,5 cm, labelle 7 cm), à labelle à bords jaunes et à cal pénicillé porté à environ 5 cm de la base. Ces caractéristiques excluent définitivement la possibilité d'une forme de V. tahitensis, et la rapproche de V. phaeantha Rchb.f. 1865 bien plus que de toute autre espèce.
Validité : Nom invalide car publié seulement avec une description en français (description en latin obligatoire entre le 01/01/1935 et le 31/12/2011, voir ICN Shenzhen, Art. 39.1).

DIFFUSION

Première diffusion v14.0