Source de la synonymie
Feuillet, C. & Poncy, O. 1998. 10. Aristolochiaceae. In: Görts-van Rijn, A. R. A. & Jansen-Jacobs, M. J. [Eds.]. Flora of the Guianas. Series A: Phanerogams Fascicle 20. Royal Botanical Garden, Kew: 1-34. [CD_REF = 629112] Aristolochia trilobata L., 1753

 

Identification : Comme noté par Lamarck dès 1783, la plante du Suriname illustrée par Jacquin diffère des Aristolochia trilobata L. classiques par deux caractères (1) l'absence de pseudostipules; (2) l'absence d'appendice sur la lèvre supérieure. L'absence de pseudostipules n'est pas rare, tandis que l'appendice a pu être cassé. Ce spécimen présente de nombreux caractères précis (nervation foliaire, taille et forme de l'utricule,...) qui ne peuvent correspondre qu'à A. trilobata s.st. [et qui le distinguent du complexe d'A. rugosa Lam. 1783, incl. platyloba Garcke 1849 & macrota Duch. 1854!].

Type : En 1767 Jacquin publit une illustration et une description détaillée d'un spécimen reçu du Suriname, qu'il identifie comme Aristolochia trilobata L. En 1783, Lamarck remarque que la plante du Suriname diffère significativement de celle des Antilles, illustrée par Plumier (illustration non publiée!). Il conserve l'épithète "trilobata" pour les plantes d'Amérique du Sud (de Jacquin et de Markgraf) et décrit la plante des Antilles (de Plumier) comme une espèce nouvelle, A. trifida Lam.
La description détaillée qu'il donne d'A. trilobata est entièrement basée sur la plante du Suriname, qui est donc le "type" de "son" A. trilobata.
Suriname, plante médicinale obtenue par le médecin Anton de Haen, illustrée par Jacquin, in Obs. Bot., 1: p. 8-9, tab. 3. 1767.