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Brachiaria umbellata (Trin.) Clayton, 1980

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BIBLIO
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
NOTES
Date de publication : Kew Bull., 34(3): 559. 1979 [28/02/1980].
Distribution : Madagascar où elle est presque certainement indigène; Comores, Seychelles, Mascareignes, où son indigénat peut faire débat; presque certainement seulement introduite dans le sud-est de l'Afrique (Afrique du Sud, Mozambique, Zimbabwé, Malawi, Tanzanie); ailleurs seulement connue de Guyane française où elle se comporte comme une envahissante très agressive (Léotard & Chaline 2013; Vorontsova 2022; GBIF).
Pour Madagascar, Vorontsova (2022) précise:"Forms the dominant ground cover across significant areas of Madagascar and surrounding islands except the arid southwest. Abundant especially in sandy coastal areas but also on highland grazing lawns not affected by fire, and mid-elevation forest clearings, at elevations 0 – 1600 m. Common lawn grass. Apparently unable to tolerate the aridity of the southwest. Notes. – Abundant and ecologically significant species. Introduced as a lawn grass to several localities in southern Africa (Clayton & Renvoize, 1982), and known as “coconut lawn”, “gazon cocotier” in Mayotte [P00290436]."
Statut biogéographique : En Guyane française, espèce envahissante remarquable par de nombreux aspects. Léotard & Chaline (2013) notaient: "Identification proposée par Renvoize, spécialiste du genre à Kew. A préciser (possibilité que le taxon de Guyane française soit la subsp. nosibeensis) ou à confirmer pleinement (bizarrement ce taxon hyper‐envahissant n'est pas signalé pour le moment en dehors de son aire d'indigénat, la possibilité de problèmes nomenclaturaux n’étant pas à exclure).
Espèce originaire d'Afrique de l'Est et de Madagascar, introduite très récemment en Guyane (collectée pour la première fois le 07/03/2001 et identifiée seulement en 2003). Espèce extrêmement envahissante: reproduction séxuée abondante, dispersion très efficace, pouvoir couvrant très fort (herbe stolonifère très couvrante), dynamique très rapide. Colonise les pelouses anthropiques mais aussi divers bords de route en ambiance plutôt humide, mais s'accomode facilement d'autres situations semi‐naturelles en ambiance forestière. S'installe très rapidement dans le moindre abattis régulièrement entretenu, même loin des centres urbains. Semble avoir colonisé l'ensemble de la Guyane avec une vitesse déconcertante (connue de Camopi, Saül, Maripasoula, des Nouragues,...). Pour l'instant inconnue en milieux réellement primaires. Fait hautement remarquable : cette espèce semble pour l'instant totalement inconnue en tant qu'espèce envahissante: elle ne semble répertoriée que dans sa zone d'indigénat. Potentiel envahissant extrêmement élevée: régions voisines de la Guyane (Amapá, Suriname,...) hautement menacées. En Guyane aucune action ne semble plus envisageable pour cerner son expansion. Cette espèce semble particulièrement appréciée localement pour les gazons bas et régulier qu'elle forme (tonte peu nécéssaire) et est sans doute volontairement introduite par l'homme. Communiquer sur le potentiel envahissant de l'espèce est certainement la priorité (éviter l'envahissant des régions limitrophes ou fortement liées à la Guyane ‐Antilles par exemple‐ par introduction volontaire)."
L'identité des plantes guyanaise semble aujourd'hui définitivement fixé.
Taxonomie : A propos de son placement probable dans un nouveau genre, Vorontsova (2022) note: "The morphology of Brachiaria subrostrata A.Camus is fairly similar to its closest relatives in the chloroplast marker phylogeny by Hackel et al. (2018): the abundant B. umbellata (Trin.) Clayton with glabrous spikelets, and the annual Yvesia madagascariensis A.Camus. These are likely to fall in the same clade as the rare endemic annual Brachiaria perrieri A.Camus, which also has attractive long cilia on its spikelets, in common with B. subrostrata and Yvesia madagascariensis. Brachiaria subrostrata roots at the nodes and seems to flower early on in its life cycle, and is also frequently recorded as annual. These four species could potentially be assigned to a new genus once thorough sampling of continental African Brachiaria is added to the analyses." Une possibilité alternative serait que Brachiaria umbellata, ainsi que les trois espèces discutées par Vorontsova, soient recombinées dans le genre Thuarea Pers. 1805 (incluant Yvesia A.Camus 1927), et circonscrit comme étant le clade basal de la sous-tribu des Melinidinae.
Sur la variabilité intraspécifique, Vorontsova (2022) note: "Considerable variability across the range becomes visible when examined under a binocular microscope: occasionally the lower glume is absent altogether, fine trichomes can appear on the spikelet, and the upper lemma can be either shiny or finely rugulose."

DIFFUSION

Première diffusion v8.0