Description originale : 4. MARANTA (
Allouia) foliis amplis , ovato-rotundatis; scapo nudo; capitulo folioso, variegato.
Allouia foliis cannacori; radicibus tuberosis. Plum.
Mss. 5
t. 35.
t. 5.
NARU-KILA. Rheed.
Mal. 11.
p. 67.
t. 34.
Cannae seu arundinis Indicae affinis, flore globoso. Commel.
Not. H. Mal. 11.
p. 67.
t. 34.
Les fleurs de cette espèce sont blanches & ramassées en forme de tête entre des spathes qui s'évasent en-dehors.
Les racines sont garnies de tubercules plus ou moins gros qui sont bons à manger cuits sous la cendre.
On trouve cette plante dans une forêt marécageuse qu'on traverse en allant de l'habitation de Madame de Gourgue à l'abattis du Roi.
Nomenclature : Dans son protologue, Aublet (1775) considère "
NARU-KILA. Rheed.
Mal. 11.
p. 67.
t. 34" [Inde, Malabar, Rheed.
in Hort. Malab. 11:
67,
t. 34. 1692 (fide TL-2:
1223)] comme un synonyme de son
Maranta allouia. Or la plante de Rheede avait déjà été décrite comme
Pontederia ovata L. [Sp. Pl. 1:
288. 1753] (
≡ Phrynium rheedei Suresh & Nicolson 1986; =
Phrynium pubinerve Blume 1827)! Doit-on considérer que par cette citation, Aublet inclut
Pontederia ovata dans
Maranta allouia? Si tel est le cas, alors
Maranta allouia est un nom illégitime et superflu!
Type : Antilles, Plumier (LT: illustration originale de "
Allouia foliis cannacori; radicibus tuberosis" de Plumier,
in Botanicon Americanum vol. 5 [manuscrit inédit conservé à P; illustrations reproduites pl. XV & XVI,
in A. Chevalier, Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale, 16(184):
973-981. 1936][lectotype non désigné?]).
Aublet n'a pas donné d'illustration et on ne connait pas de spécimens (voir toutefois commentaire de Lemée).
Dans le protologue d'Aublet (1775), les observations sur les tubercules et leur usage semblent directement issues des observations inédites de Plumier (Botanicon Americanum, voir Chevalier 1936). En fait, il n'est pas du tout certain qu'Aublet ait réellement observé la plante cultivée pour ses tubercules (
Allouia de Plumier!) en Guyane française. En revanche la plante qu'il a rapporté à l'
Allouia de Plumier, à l'évidence sauvage ("forêt marécageuse..."), correspond à une autre espèce (d'après la description de l'inflorescence, la localité et l'écologie, peut-être
Goeppertia propinqua (Poepp. & Endl.) Borchs. & S.Suárez 2012).
On peut probablement considérer que Lamarck (Encycl. 2(1):
228. 1786) a effectué une première étape dans la lectotypification de
Maranta allouia, en considérant ce binôme comme un synonyme de
Curcuma americana Lam. 1786, espèce basée exclusivement sur
Allouia Plum.