Taxonomie :
Espèce très
polymorphe, souvent divisée en 4 sous-espèces basées sur le type
d’indument (poils courts et crochus vs
longs et droits) et sur la présence/absence d’arêtes à l’apex
des dents du calice et des bractées, voire des feuilles supérieures :
subsp.
officinalis,
subsp. aristatus
(Godr.) Nyman
[subsp. pilifer
(Pant.) Murb., H.
aristatus
Godr.], subsp. canescens
(DC.) Nyman [H.
cinerascens
Jord. & Fourr.] et subsp. montanus
(Jord. & Fourr.) Briq. [H.
montanus
Jord. & Fourr.] En l’état, ce découpage ne donne pas
satisfaction ; on peut seulement
remarquer une tendance à l’augmentation du polymorphisme et notamment
des poils longs et des arêtes (caractérisant la subsp. aristatus)
à l’étage oroméditerranéen mais aucune coupure n’est possible sur ces
bases ; à noter que la subsp. canescens,
souvent décrite comme hérissée, est basée en fait sur des
populations à poils courts et crochus (env. de Salon-de-Provence).
L’espèce ayant été largement
répandue autrefois par culture, la coexistence de populations
indigènes de type aristatus
et de populations naturalisées de type officinalis
fait parfois illusion, en particulier en cas de décalage
phénologique limitant les possibilités d’hybridation (Charentes).
Il n’existe à ce jour aucune étude moléculaire de cette espèce, ni
d’ailleurs du genre Hyssopus
qui pose les mêmes problèmes dans son ensemble. Problème à
revoir.(J.-M.Tison, com. pers.)