Taxonomie : Type
désigné par Mathew
(Hellebores,
1989) sur une plante centre-européenne, puis illégitiment par Zanotti
& Cristofolini
(Webbia 49,
9-12, 1994) sur une plante ouest-européenne correspondant à ce qu’on appelle
parfois subsp. occidentalis
(Reut.) Schiffn. [H.
occidentalis
Reut.]. Mis à part cette controverse nomenclaturale, H.
viridis
est, taxonomiquement
parlant, une bouteille à encre. En Italie où son polymorphisme est
particulièrement
marqué, des études récentes montrent l’absence de véritable
différenciation : les caractères basés sur la découpure des
feuilles, sur leur persistance hivernale (fréquente dans le S du pays),
sur la couleur des sépales. (→ blanc jaunâtre chez des plantes
sublittorales) et sur l’odeur des fleurs sont au mieux des tendances
régionales et la différenciation génétique associée est proche
de zéro (Bartolucci et
al.,
Inform.
Bot. Ital.45,
105-106, 2013 ; Bernardo et
al.,
Inform.
Bot. Ital.42,
529-532, 2010 ; Fico et
al.,
Acta
Hort.
375,
205-209, 2005). Les auteurs italiens formalisent pourtant 5 sous-espèces
(Bartolucci et
al.,
Pl.
Biosyst.152,
179-303, 2018) mais considèrent ce découpage comme facultatif
(Bernardo et
al.,
loc.
cit.).
En France, la variabilité est moins extrême (cf. description) et se
manifeste au sein de toute population orophile, sans différences
perceptibles entre celles de l’Est et de l’Ouest ; il n’existe
donc actuellement
pas d’argument pour distinguer une subsp. occidentalis. (J.-M. Tison, comm. pers.)