Taxonomie : En l’absence de données génétiques, le rang spécifique est la meilleure position d’attente chez les géophytes acaules lorsque
des différences sont bien établies. Le rang subspécifique, qui implique une proximité particulièrement étroite et avérée, est au
contraire risqué car ces plantes expriment très peu de caractères, ce qui rend les affinités réelles indécelables. Alors que Colchicum
longifolium Castagne du sud de la France est nettement distinct de C. multiflorum du Portugal, le taxon décrit comme C. multiflorum
subsp. paranquei semble empiriquement plus proche du second, donc a minima bien distinct du premier, sans qu’on puisse savoir
a priori s’il est génétiquement plus proche de l’un ou de l’autre. Il faut noter que les isolats du complexe de C. multiflorum vivant
dans les îles méditerranéennes et en Afrique du Nord incluent probablement d’autres espèces méconnues ; entre autres, à l’échelle
de la France, les plantes corses semblent nettement distinctes des deux taxons continentaux (A. Fridlender, étude en cours).
Références :
Tison et al. (2021)