Complexe extrêmement polymorphe dont la systématique n’a pas été mise à jour depuis EHRENDORFER & KRENDL (in TUTIN et al. eds., Flora Europaea 4, Cambridge University Press, 1976). Parmi les pl. couvertes ici par l’appellation G. pumilum, ces auteurs distinguent 3 taxons : G. papillosum, di- et tétraploïde ibéro-pyr., G. pumilum et G. marchandii octoploïdes, le 1er à barycentre centre-eur., le 2e endémique pyr.-cantabrique. Cependant leur clé ne fonctionne pas, à moins d’admettre que G. pumilum soit absent de Fr., car elle suppose que ce dernier n’ait que des aculéoles étalés ou rétrorses aux marges des flles. En pratique, aucun caractère discriminant n’est confirmable à ce jour entre G. marchandii des hautes altitudes des Pyr. et ce qu’on appelle G. pumilum aux mêmes altitudes dans les Alp. L’existence taxonomique de G. papillosum est plus crédible au vu des pl. à longs entrenœuds, à flles larges (L/l < 8) et très scabres, habitant les rocailles calcaires médit. des Pyr. orientales ; toutefois, d’une part aucun de ces caractères n’est vraiment discriminant, d’autre part ce taxon serait lui-même très variable (ORTEGA & DEVESA, loc. cit.) ; de fait, la description de ces auteurs s’applique aussi bien à des populations de Provence ou du Massif central n’ayant en commun avec celles des Pyr. que de grandes flles et une forte scabridité ; il faudrait a minima des comptages chromosomiques de ces dernières pour les identifier. La clé optionnelle de GUINOCHET (in GUINOCHET & DE VILMORIN, Fl. France 2, CNRS, 1975) inclut d’ailleurs G. papillosum dans G. pumilum tt en retenant les autres taxons du complexe. Au-delà de cette ambiguïté, une différence de nombre chromosomique n’est pas forct un bon marqueur dans ce groupe car l’autopolyploïdie y est fréquente : l’esp. voisine G. anisophyllon va de 2x à 10x (EHRENDORFER et al., Pl. Syst. Evol. 202, 121-135, 1996). Problème à revoir. (J.-M. Tison, comm. pers.)