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Cette espèce a été signalée de France par Pérez (1890), Dominique (1891) et Cavro 1950. Nous avons pu vérifier que les spécimens de Pérez et Cavro correspondaient bien à A. albofasciata en visitant les collections du MNHN (Paris).
Il s'agit d'un taxon au statut controversé. Elle fut régulièrement considérée comme un synonyme d’ovatula (où le représentant d’une génération plus tardive) suite à ses mise en synonymie successives dans les travaux de Warncke (1965, 1967). Cependant, les publications de Warncke sont expéditives et d’une qualité douteuse. Cette espèce est traitée comme un taxon distinct dans la révision des Andrènes d’Europe centrale de Stoeckhert (1930), dans la révision des Taeniandrena d’Europe du nord de Niemelai (1949), dans l’atlas des andrènes de Kocourek (1966) qui réfute la mise en synonymie par Warncke en donnant des arguments morphologiques, Elfving (1968) dans sa faune des abeilles de Finlande. Schmid-Egger & Scheuchl (1997) ont proposé cette espèce comme un taxon indépendant dans leur clef, sans pour autant trancher sur son statut. Smissen (2002) dans une note taxonomique a acté qu’il s’agissait d’un taxon indépendant et a fourni de nouveaux éléments diagnostiques. Dans sa révision des Taeniandrena du groupe ovatula d’Allemagne, Smissen (2010) maintient Andrena albofasciata comme un taxon distinct et apporte de nouveaux critères de distinction des mâles (notamment des genitalia différents. De nombreux autres auteurs récents, que ce soit dans des travaux taxonomiques, des checklists nationales, des listes rouges, de travaux d’écologie/biologie, ont également accepté cette espèce. Nilsson (2010), après examen des types, considère qu’il ne fait aucun doute que ce taxon est une espèce à part pour des raisons morphologiques, mais aussi écologiques. Cependant, dans leur liste des Abeilles d'Europe centrale, Scheuchl & Willner (2016) note, comme Gusenleitner & Schwarz (2002), que le statut d'Andrena albofasciata ne semble pas encore assez claire et qu'il s'agit soit d'une bonne espèce soit d'un synonyme d'Andrena ovatula. Dans la mesure où l’essentiel des travaux taxonomiques traitant de ce sujet précis et qui comprennent notamment les travaux les plus récents sur le sujet, ont érigé albofasciata au rang d’espèce, il n’est pas inutile ou ridicule, ne serait-ce que de considérer rajouter cette espèce à la liste des abeilles de France en attendant des études complémentaires.
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Première diffusion v14.0
Données collection MNHN