Statut : Ce taxon a été signalé de France par Le Divelec et al. (2015). Nous suivons à ce moment
le concept d'espèce de l'époque qui a amené nombre d’entomologistes à signaler également
cette espèce en Europe de l’Ouest (e.g. Baugnée, 2003 ; Burger & Jacobs
2005 ; Olszewski & Pawlikowski 2014]. Seul les genitalia permettaient
alors de distinguer ce taxon de Trypoxylon
clavicerum. Toutefois, nous nous sommes rendu compte en étudiant un
matériel plus important (plusieurs centaines de spécimens) que les genitalia
mâles de Trypoxylon clavicerum
présentaient une très grande variabilité. A. Antropov a d’ailleurs nommé T. clavicerum certains de nos spécimens
aux valves péniennes remarquablement allongées et courbées (bien plus
différentes de celles de T. clavicerum
que ne le sont celles de T. kostylevi).
Cette confusion vient de la variabilité des valves péniennes, d'artefact de
conservation liés à l’extraction des genitalia ou à leur conservation dans l’alcool
(qui impacte la rétractation des parties membraneuses des valves et donc l’orientation
des crochets péniens) ainsi que de leur angle d'observation. Les mentions de T. kostylevi d’Europe de l’Ouest doivent
être rattachées à T. clavicerum
[Jacobs & Schmid-Egger comm. pers.]. Les spécimens européens identifiés
comme Trypoxylon kostylevi ne peuvent
d’ailleurs être différenciés des T.
clavicerum par le barcode (Schmid-Egger et
al. 2018). Nous ne pouvons présager à ce stade de la valeur taxonomique de T. kostylevi qui est une espèce d'Europe
de l'Est.