Type : "Guinea Africae" [Jacquin, Coll. Bot. 2: 325. 1788].
Afrique, "Guinée", cultivé au jardin botanique de Vienne (LT: Icon. Pl. Rar. 2(2):
t. 344. 1789 [désigné par Iamonico
et al., Taxon, 60(4):
638. 2015]; TT:
BM000795089 ["Herb. Vindob. Jacquin" Dryander scripsit][
Amaranthus viridis L. 1763, det. anon.;
A. viridis vel agg.
blitum L. 1753 det. Iamonico
et al. 2015]).
Malgré l'absence de preuve définitive mis en avant par Iamonico
et al. (2015), l'exacte ressemblance de l'échantillon de BM avec l'illustration originale de Jacquin ne laisse aucun doute sur le fait qu'il soit la source de cette illustration (typotype!). Cet échantillon a généralement été identifié comme
A. viridis, une identification largement soutenue par la forme des feuilles et de la synflorescence [d'après Iamonico
et al. (2015) les fruits sont lisses ou légèrement rugueux, et évoqueraient plutôt
A. agg.
blitum...]. La fleur de la planche originale, bisexuée, ne peut appartenir au genre
Amaranthus, et a été identifiée comme appartenant peut-être au genre
Chenopodium (mais l'androcée alternitépale ne correspond à une Amaranthaceae s.l.!). En résumé, la planche de Jacquin (servant de lectotype à
Chenopodium caudatum) est composite, comme l'avait très tôt remarqué les auteurs anciens (e.g. Desfontaines 1804, Poiret 1810, Moquin-Tandon 1849, ...). Elle est basée, pour la plante entière, sur un
Amaranthus viridis L. (malgré les doutes de Iamonico
et al. 2015!), et pour la fleur, sur une espèce non identifiée (peut-être un
Chenopodium s.l.?).
Iamonico
et al. (2015) ont une interprétation différente car ils n'envisagent pas (ni ne discutent!) l'hypothèse parcimonieuse d'une planche composite. Ils identifient donc la planche de Jacquin comme un possible membre du genre
Chenopodium (ressemblant superficiellement au moins à
C. acuminatum Willd., d'Asie). N'étant pas identifiable, ces auteurs ont proposé de rejeter définitivement le binôme de Jacquin (proposition finalement approuvée).