Statut biogéographique : Cette espèce n'a pas été collectée récemment en Guyane française [les trois collectes sous ce nom à CAY, voir
Aublet2, de la piste St.-Elie, sont erronées: G. Deward 241 (
CAY157600, CAY157601, CAY157602) est un
Crudia aromatica (Aubl.) Forsyth f. 1794; P.-M. Forget 256 (
CAY157633) & D. Larpin 172 (
CAY157634) sont deux juvéniles de
C. spicata (Aubl.) Schreb. ex Forsyth f. 1794], mais il existe deux collectes historiques: (1) Javouhey ["Karouany"], 10/1855, fleurs, P.A. Sagot 801 (
P03110668,
P03110672,
P03110674,
P03110675); (2) bords du Maroni, 10/1854, fleurs, E.M. Mélinon s.n. (
P03110670,
P03110673,
P03110676,
P03110678,
P03111058,
P03111059). Dans les Petites Antilles, cette espèce a également été rarement récoltée (voir
GBIF). Le spécimen de Crudy (
M0215198), à partir duquel a décrit le genre
Crudia, proviendrait de Ste.-Lucie (annoté comme tel par C.F.P. von Martius). Elle a aussi été citée de Martinique (06/1853, fleurs, Bélanger 590,
P03110681,
P03110682), de Tobago (Eggers 5738,
P03110719,
P03111060) et de Trinidad (Grisebach, Fl. Brit. W. I., (3):
216. 1864).
Type : Antilles, Sainte Lucie ["S. Lucia" scrips. Martius], s. d. [1781-06/1784], "Appelé Coubaril par les Francais. Die Früchte haben einen […], daß mit […]." "
Euryspermum pinnatum [scrips. Martius, ined.]"
J.W. Crudy s.n. (HT:
M0215198 [ex hb.
Schreber; voir aussi sur
Global plants; sub
Crudia obliqua Griseb.]).
Gmelin fournit un nom d'espèce pour le type du genre
Crudia Schreb. 1789 (publié sans espèce, puisque dans un Genera Plantarum). Dès 1794, Forsyth f. proposait une possible synonymie sous
Crudia spicata (Aubl.) Schreb. ex Forsyth f. et ce nom est resté dans les limbes depuis. Dans une biographie de Crudy, H. Solereder (
in Urb., Symb. Antill., 7(1):
145-
150. 1912 [15/12/1911, fide
TL-2,
15687, voir
p. 614]) fournit des éléments importants sur le type: "Le spécimen original de
Crudia c'est-à-dire de
C. Schreberi
J.F.Gmel. (J.F.Gmel., Syst. Nat. (ed 13), 2: 674. 1791; voir aussi
Index Kew., 1: 658, où, de manière erronée, "Guiana" est attaché au nom
de l'espèce, alors que dans Schreber et Gmelin l'indication d'origine
est manquante), est probablement le matériel conservé à l'herbier de
Munich sous
C. obliqua Griseb., que Dellien (Anat. Charaktere der
Caesalpinieen, Diss. Erlangen, 1892, p. 94) a examiné en ce qui
concerne l’anatomie des feuilles. Ce même individu est accompagné d'une
note qui, à part la mention "appelé Coubaril par les Français" de la
main de Crudy, illustre brièvement, surtout, les différences du fruit
avec celui de
Hymenaea Courbaril. Je n'ai pas trouvé les fruits
correspondants à Munich, ni dans la collection de fruits, bien qu'ils
doivent avoir été présents à l'époque de Martius, car la plante porte
aussi une étiquette de la main de Martius, sur laquelle à part un "S.
Lucia" inédit, est rapporté le lien entre le nom de genre et la nature
de la graine."
Le spécimen de Crudy est l'une des rares données du genre
Crudia pour les Petites Antilles (voir
GBIF; également cité de Martinique et de Trinidad).
Validité : Espèce validée par la référence à la description du genre
Crudia Schreb. 1789 (ICN Shenzhen,
Art. 38.12): (a) le nom du genre a été précédemment et validement publié simultanément avec sa description; (b) ni Schreber (1789) ni Gmelin (1791) n'indiquent que le genre
Crudia comprend plus d'une espèce.