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[ Mot de passe perdu ]


Helix melliniana Hagenmüller, 1888

accepté comme Tacheocampylaea romagnolii deschampsiana (Hagenmüller, 1888)

822320

BIBLIO
 
NOTES
Description originale :  Coquille subglobuleuse-déprimée, perforée, à perforation ombilicale partiellement recouverte, comprimée en dessus, un peu convexe en dessous, assez mince, translucide, à peine brillante, d'un gris roussâtre sale, avec trois bandes marron peu apparentes, marquée, en outre, de stries de croissance irrégulières et recouverte d'un épidémie roussâtre fourni de poils nombreux ; — spire à peine marquée, parfois comprimée; — sommet gros, obtus, fauve, assez brillant, non rongé ; — quatre tours et demi, à croissance irrégulière (presque lente chez les premiers, très rapide au dernier tour), séparés par une suture prononcée, devenant de plus en plus accentuée au dernier tour; dernier tour grand, comprimé en dessus, arrondi à sa partie extérieure, un peu convexe en dessous, avec une concavité assez marquée autour de l'ombilic, non gonflé, très faiblement étranglé en arrière du bord columellaire, descendant fortement mais régulièrement vers l'ouverture ; — ouverture très oblique, échancrée, transversalement ovale-arrondie, exactement cintrée dans sa partie inférieure ; — péristome d'un violacé-bleuâtre (pendant la vie), rapidement blanc après la mort de l'animal, partout évasé; bord supérieur évasé, arqué; bord externe plus évasé, exactement arrondi ; bord columellaire réfléchi, arqué, marqué à sa partie interne par une faible apparence de pli, dilaté à son insertion au point de couvrir presque la moitié de l'ombilic; — bords très rapprochés, réunis par une faible callosité; — haut., 18-20; diam., 32-35 millim.
Les poils, un peu plus espacés et un peu plus longs, ont moins l'apparence de lames épidermiques que ceux de l'Helix Deschampsiana. L'Hélix Melliniana ne peut être confondue qu'avec cette dernière, puisque son ombilic la distingue à première vue de l'Helix Romagnolii. Mais elle se distingue facilement de l'Helix Deschampsiana par son galbe général plus aplati, moins globuleux, bien moins convexe en dessous, par l'enroulement bien plus régulier de ses tours. Malgré son développement considérable, le dernier tour ne paraît pas, comme dans la Deschampsiana, former presque toute la coquille. Son ouverture, bien plus oblique, regarde encore bien plus en dessous; elle est aussi plus allongée en travers et se rapproche moins de la forme circulaire ; le péristome, plus évasé sur tout le pourtour, présente plus marquée, vers l'insertion de sa partie columellaire, une sorte d'appaparence de pli. En dessous, le dernier tour n'est presque pas ou pas du tout gonfle, et très peu étrangle immédiatement en arrière du péristome; chez la Deschampsiana au contraire, le dernier tour, fortement gonflé en dessous vers sa terminaison, s'étrangle d'une manière très marquée immédiatement en arrière du bord columellaire, etc., etc.
Distribution : Nous avons trouvé cette belle espèce en remontant, au-dessus de Corte, dans la vallée du Tavignano primitif, le chemin forestier qui conduit au Niolo ; on la recueille déjà à trois kilomètres de la ville, au commencement de la forêt du Melo ; mais c'est surtout à l'extrémité supérieure de cette forêt, dans les ravins qui avoisinent la maison forestière de la Fontaine d'Argent (1,200 à 1,600 mètres d'altitude) que se rencontrent les plus beaux individus. Nous les avons trouvés, au mois d'août, collés pendant le jour vers le bas des blocs de granit qui baignaient dans les petits torrents au fond des vallons; ils sont assez rares, d'ailleurs, et nous n'avons pas pu recueillir plus de trente échantillons, vivants et morts, en une dizaine de jours de recherches. Les cochons, dont les nombreux troupeaux lâchés dans la forêt en bouleversent partout le sol, font d'ailleurs une rude concurrence au naturaliste. Au cours de nos investigations, souvent le guide nous disait: « Inutile de chercher ici, les cochons y viennent. » En effet, le sol, profondément labouré au pied des grands Pins, les fonds humides des cuvettes un peu larges , où s'accumule l'humus, entièrement bouleversés, comme retournés à la pelle, témoignaient du soin, de l'acharnement de ces bétes maigres et efflanquées à fouiller partout à la recherche des racines, mais aussi des verset des escargots, qui font leur nourriture dans les forêts de Pins. Les pierres, même un peu volumineuses, sont retournées, et ce n'est que dans les parties très rocheuses, dans les fentes inaccessibles à leur grouin et sous les blocs trop puissants pour leur coup de boutoir, que nous trouvions des Hélices, toujours isolées, en petit nombre. Nous avons dédié cette coquille à notre excellent ami, M. Mellini, maire de Saint-Pierre, dans l'ancienne Pieve, de Venaco, près Seradjio, sur la route de Corte à Ajaccio, désirant lui marquer notre gratitude pour l'empressement bienveillant avec lequel il a facilité nos excursions dans les montagnes peu connues de son pays.

DIFFUSION

Première diffusion v10.0