Taxonomie :
Il
existe au moins 2 taxons principaux : l’un méditerranéen,
spontané et assez rarement cultivé, à corolles médiocres, roses,
peu odorantes, à écailles divisées en 3-4 lobes triangulaires et à
étamines < tube (souvent assimilé au type de l’espèce) ;
l’autre S-asiatique, largement cultivé sous forme de lignées
pures et/ou d’hybrides, à corolles grandes, de couleurs variées,
très odorantes, à écailles divisées en (3)4-7(8) lobes subulés
et à étamines ≈ tube (souvent assimilé à la « var.
indicum »).
Les plantes SO-asiatiques sont intermédiaires (« subsp.
kurdicum »).
Le statut de ces taxons est très controversé (2 variétés
seulement chez le monographe Pagen
in Agric. Univ.
Wageningen Pap.
87(2),
1-113, 1987). L’existence d’une nette variabilité géographique,
clinale ou non, semble certaine et devrait donc être traduite
taxonomiquement, mais il existe un problème nomenclatural : le
lectotype de l’espèce est en fait identique à la « var.
indicum »
ou très proche, de sorte qu’il manque un nom pour le taxon
méditerranéen. Ces variants étant reconnus interfertiles, il est à
noter que les plantations massives de lauriers-roses d’origine
asiatique dans l’aire européenne de l’espèce induisent un
risque de pollution génétique chez ses populations spontanées.
Références :
Tison et al. (2014)