Type : "Je n'ai pu rencontrer cet arbre en fleur, j'en ai trouvé une grande quantité de pieds chargés de fruits dans les forêts situées au dessus du saut de la riviere de Courou, c'étoit dans le mois de Juin. Lorsqu'on entame l'écorce, ou qu'on coupe quelques branches, il en découle une liqueur jaunâtre, balsamique & aromatique, fluide comme de la térébenthine, & qui conserve longtemps sa fluidité. Les habitans en font un usage familier pour guérir les blessures, ils en ont toujours chez eux; c'est particulierement dans le fruit du petit Coui qu'ils conservent ce baume que leur apportent les Galibis, qui le nomment ARACOUCHINI. Les habitans du pays en envoient en présent à leurs amis comme quelque chose de précieux. Les Caraïbes se parfument avec ce baume en le mêlant avec l'huile du Carapa & la fécule du Rocou, mélange duquel ils s'enduisent tout le corps, même les cheveux pour se préserver de la pluie, & se garantir des insectes, ne faisant usage d'aucuns vêtements." [protologue].
Guyane française, forêts du fleuve Kourou, en amont du premier saut, 06/1763 ou 06/1764, fruits, F. Aublet s.n. (LT: BM n. v. [désigné par J.J. Swart, Recueil Trav. Bot. Néerl., 39:
279. 1942]; ILT:
LINN-HS 672.2).