Statut biogéographique : Cette espèce n'est pas endémique de Guyane française (contra Molino
et al. 2009)! Espèce décrite sur la base d’un échantillon supposé de Guyane (Martin s.n.), mais aujourd’hui connue seulement du bassin du Rio Negro (y compris Vaupés) et du haut Orénoque (Torke 2007, p. 113). Ni Cowan ni Bentham, n’ont vu l’échantillon de Martin. Le type, s’il a bien été intégré à l’herbier Kunth, a alors probablement été détruit lors du bombardement de l’herbier de Berlin. Il est considéré comme probablement perdu (Cowan 1967). D’après Cowan (1967, p. 141) la description de Vogel ne laisse pas de doutes sur l’identité des plantes du Rio Negro. Cette hypothèse est à nouveau pleinement validée par Torke (2007, Novon p. 113). En effet la description de Vogel est précise et ne peut correspondre à aucun autre taxon aujourd’hui connu.
A mesure que les collectes avancent en Guyane française et plus généralement en Amazonie, l’hypothèse que l’espèce existe réellement dans la dition sous forme d’un isolat restreint parait de moins en moins crédible. Dans un genre si riche en endémiques, il est aujourd’hui quasiment certain que le
Swartzia du Rio Negro et du haut Orénoque ne peut pas se trouver en Guyane. Il y a donc certainement eu erreur dès l’origine: le type de
S. sericea provient probablement du haut Orénoque ou du Rio Negro et non pas de Guyane française!
En 1837 seuls Bonpland et Martius avaient collecté dans l’aire de répartition connue de
S. sericea. Plusieurs indices laissent penser qu’il y a pu avoir confusion entre un échantillon collecté par Martin en Guyane française et un autre collecté par Martius sur le Rio Negro: (1) Martius a collecté cette espèce (Bentham 1870, p. 29: "sylvis prov. Paraënsis", M0217703); (2) Martin a collecté deux
Swartzia en Guyane (
S. aptera (Martin 57/s.n.),
S. panacoco var.
panacoco (Martin s.n.) ; (3) "Martius" et "Martin" sont deux noms extrêmement similaires et particulièrement difficile à distinguer une fois manuscrits!
Références :
Torke (2007)