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[ Mot de passe perdu ]


Lecointea amazonica Ducke, 1922

733651

BIBLIO
 
 
 
 
 
 
 
NOTES
Date de publication : Arch. Jard. Bot. Rio de Janeiro, 3: [128-]129-130, fig., pl. 8. 1922.
Description originale : "Frequens ad Amazonum fluvium in terrae argillosae silvis annualiter inundatis: Obidos l. A. Ducke n. 11.817 (sterile); Cacaoal Imperial l. A. Ducke 23-6-1912 n. 11.858 (fruct. mat.), l. P. Le Cointe 4-1915 numero 15.751 (fruct. novellis), l. P. Le Cointe 20-1-1916 n. 16.012 (florif.); Gurupá l. A. Ducke n. 15.985 (sterile). Arbor lignum bonum praebens cum aliis "pracuúba" appellatur.
Cet arbre est un des éléments les plus caractéristiques de la forêt de la "varzea" (terres inondées par la crue du fleuve) argileuse du bas Amazone; en aval je l'ai observé encore à Gurupá au commencement de l'estuaire, mais en exemplaires peu développés. On le renconre aussi quelquefois dans la partie inférieure des affluents du grand fleuve, comme au Rio Cuminá, affluent du bas Trombetas. Le nom vulgaire dans le bas Amazone proprement dit est "pracuúba" ou (pour le distinguer de la "pracuúba da terra-firme" - Trichilia Le Cointei n. sp.) "pracuúba da varzea"; à Gurupá où existe la grande pracuúba du genre Dimorphandra, on l'appelle "pracuúba cheirosa" (p. odorante).
Coeur du bois de couleur brun rouge, strié de fines lignes onduleuses plus claires, très dense, dur, de grain fin exhalant une légère odeur de rose quand on le coupe ou quand on le brûle. Très résistant, mais ne se rencontrant pas en pièces de grandes dimensions à cause de la forme lamellée du tronc. Se travaille très bien au tour, et trouverait un bon emploi en ébenisterie fine. En Amazonie on ne l'utilise guère que comme bois de chauffage pour les embarcations à vapeur et pour les travaux de forge, à cause de la grande quantité de chaleur qu'il dégage comme combustible. Les pêcheurs de tortue lui donnent la préférance pour la confection de la "suumba" de leurs flèches (partie intermédiaire entre la hampe de roseau et la pointe de fer de la flèche). - Les fruits sont recherchés par le gibier.
Les fleurs de cet arbre sont très caduques et apparaissent dans la saison des pluies, ce qui explique comment un arbre aussi remarquable et aussi commun ait pu jusqu'ici passer inapperçu aux yeux des botanistes et des collectionneurs qui ont travaillé dans la région. Je donne au nouveau genre le nom de mon ami mr. Paul Le Cointe, ingénieur à Obidos, car il m'a obtenu des échantillons avec fleurs pleinement épanouies que sans succès je cherchais de me procurer depuis plusieurs années et qui m'ont enfin permis de lui assigner sa place dans le système." [protologue].
Distribution : Amazonie brésilienne centrale (Amazonas, Pará), Guyane vénézuélienne (Delta Amacuro -upper Río Toro-, Bolívar -Represa Guri, Río Nichare-, Amazonas -southern Río Manapiare basin-), S Guyana (monts Kanuku: B. Hoffman 3631, US00475344 & B. Hoffman 3683, US00475012), NE Suriname (Nickerie riv., Blanche Marie falls, P.J.M. Maas & J.A. Tawjoeran LBB-10971, U.1249329, U.1249330) (Barneby 1989, Stergios in Berry et al. 1999, GBIF). Une donnée récente d'Amapá (PN Tumucumaque, Rio Anotaié, 03°12'48''N 52°02'17''W, 04/09/2005, A. Lobão et al. 1045, RB00317909), proche de la Guyane française, est probablement une erreur pour Limadendron hostmannii (Benth.) Meireles & A.M.G.Azevedo 2014. Les données ailleurs (Amazonie occidentale, Amérique centrale) concernent vraisemblablement d'autres taxons.
Orthographe : Publié comme "LeCointea" orth. var. (texte et planche) et "Le Cointea" orth. var. (figure dans le texte).
Statut biogéographique : Espèce signalée de Guyane française par la Checklist des plantes des Guyanes (in Boggan et al. 1992 "G S FG"; in Boggan et al. 1997 "GU SU FG"; in Hollowell et al. 2001 "AM BO DA GU SU FG"; in Funk et al. 2007 "AM BO DA GU SU FG"), mais par aucun spécialiste ayant directement sur le genre Lecointea (par ex. Barneby 1989, Stergios in Berry et al. 1999, Cowan & Lindeman 1989). Aucun spécimen ni aucune autre source connus de Guyane française d'où il a manifestement été cité par erreur! Néanmoins, étant donné la discrétion de cette espèce, sa présence en Guyane française ne parait pas totalement improbable...
Type : Brésil, Pará, Óbidos, Cacaoal Imperial, 20/01/1916, fleurs, P. Le Cointe MG-16012 [= RB-11010] (LT: MG-16012 [photo: F neg. 45655; cité comme holotype par R.S. Cowan & J.C. Lindeman, Fl. Guianas, 7: 49. 1989]; ILT: G00371107, K000500857, P01818012, RB00539633, RB00545376, S-R-9760, U0003551, US00432645).
Brésil, Pará, Óbidos, Cacaoal Imperial, 04/1915, tout jeunes fruits, P. Le Cointe MG-15751 (ST: G00371101, MG-15751 [photo: F neg. 45658], P02771471, RB00539634, US00432646).
Brésil, Pará, Óbidos, Cacaoal Imperial, 23/06/1912, fruits mûrs, W.A. Ducke MG-11858 (ST: G00371102 [photo: F neg. 28144], MG-11858 [photo: F neg. 45656], P02771472, RB00539635, RB00545375, US00002897).
Brésil, Pará, Óbidos, 25/05/1911, stérile, W.A. Ducke MG-11817 (ST: MG-11817 [photo: F neg. 45657]).
Brésil, Pará, Gurupá, 24/01/1916, stérile, W.A. Ducke MG-15985 (ST: MG-15985 [photo: F neg. 45659]).

DIFFUSION

Première diffusion v8.0