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[ Mot de passe perdu ]


Habenaria ernestii Schltr., 1914

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BIBLIO
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
NOTES
Date de publication : Notizbl. Königl. Bot. Gart. Berlin 6: 122. 1914.
Etymologie : Dédiée à Ernest Ule.
Homonymie : non Habenaria ernstii Schltr., Repert. Spec. Nov. Regni Veg. Beih. 6: 26. 1919. [Caracas, dédiée à A.Ernst].
non Habenaria ernesti-ulei Hoehne, Repert. Bot. Jahrb. Syst. 68: 136, t.24. 1937. [Rio de Janeiro, dédié également à Ernest Ule].
Statut biogéographique : Espèce signalée de Guyane française par Garay & Romero-González (1998, p. 61) par confusion avec Habenaria longipedicellata Hoehne 1937. Cette mention erronée sera reprise par Foldats et al. (in Berry et al. 2003, p. 378), puis par Carnevali et al. (in Funk et al. 2007).
Le cheminement intellectuel ayant conduit à cette mention est curieux et pour le moins peu solide. Elle se fonde sur une collecte de Saül (Mori 18390, NY?), identifiée comme H. rodeiensis Barb.Rodr. 1882 par Christenson (in Mori et al. 1997, p. 307), qui se base explicitement sur l'illustration de H. rodeiensis de Dunsterville (in Dunsterville & Garay 1979, vol. II, p. 345). Or Garay & Romero-González (1998) qui ont ré-identifié la plante de Dunsterville comme H. ernestii, ont ainsi considéré que la plante de Saül devait également être identifiée de la même façon (puisque Christenson avait reconnu ces deux plantes comme identiques!).
Taxonomie : Taxon obscur dont l'interprétation est rendu difficile par l'absence de type (type détruit, pas d'illustration originale) et doit donc nécessairement se baser sur les seuls éléments du protologue (description [malheureusement assez pauvre] et localité type). D'après Schlechter (1914, protologue), il s 'agit d'une espèce proche de Habenaria caldensis Kraenzl. 1892. Foldats (1969) interprétera ce taxon comme proche de H. roraimensis., puis le reléguera finalement à sa synonymie (Foldats 1990). Renz (1992) rapproche ce taxon de H. gollmeri Kraenzl. 1919, espèce non savanicole de la chaîne côtière du Venezuela et des Andes de Colombie et d'Equateur (Batista et al. 2011). Finalement Garay & Romero-González (1998) rapprochent H. ernestii d'une plante illustrée par Dunsterville en septembre 1966 et publiée sous le nom de H. caldensis en 1972, puis de H. rodeiensis en 1979. Cette interprétation, qui sera retenue par Batista et al. (2008, 2011), semble effectivement la plus probable d'après la description originale.
La systématique du groupe de Habenaria rodeiensis est particulièrement mal-connue dans les Guyanes. Si à basse altitude un seul taxon semble présent, il n'en est peut-être pas de même dans la région des Tépuis où 3 taxons [H. caldensis auct. (= H. longipedicellata), H. ernestii, & H. lehmanniana] ont été signalés par Foldats et al. (in Berry et al. 2003). Cependant, les concepts exposés par de Foldats et al. 2003 pour ces trois taxons sont partiellement redondants et sont probablement issus d'une synthèse inabouttie des travaux de Foldats (1990), Renz (1992) et Garay & Romero-González (1998)! Ces différents auteurs présentent toutefois des arguments suffisamment étayés pour que l'hypothèse de l'existence de deux espèces dans les Guyanes, soit à nouveau ré-étudiée.
Type : Roraima [Guyana/Venezuela], savanes du piedmont du Roraima, 1700 m, 12/1909, fleurs, E.H.G. Ule 47 (HT: B [détruit, sans duplicata connu]).
"Plante apparemment rare, de la sect. Pentadactylae, que je place aux côtés de H. caldensis Kraenzl." (Schlechter 1914).

DIFFUSION

Première diffusion v8.0