Description originale : SLOANEA
Plumerii.
Sloanea (
dentata) foliis cordato-ovatis, denticulatis, stipulis serratis. LIN.
Spec.
730.
Sloanea amplis castanae foliis, fructu echinato. PLUM.
Gen. p.
49. BURM.
Amer. p. 240.
t. 244.
LE QUAPALIER
à gros fruit.
[description en latin...]
Le
Sloanea, décrit par le P. Plumier, porte des fleurs en grappes [description en français...].
Le tronc de l'arbre s'élève à quarante ou cinquante pieds, sur deux pieds de diametre. J'en ai vu plusieurs dans des forêts qui sont sur l'habitation de M. de Monti à Aroura.
Il étoit en fleur & en fruit dans le mois de Novembre.
Type : Espèce fondée sur deux éléments spécifiquement distincts du genre
Sloanea L. 1753:
S. dentata L. 1753 (Antilles) et
S. grandiflora Sm. 1819 (Guyane)! Non typifié(?) mais traité consensuellement comme synonyme de
S. dentata L. 1753, ce qu'indique implicitement l'épithète choisie par Aublet.
Antilles [prob. Martinique], Plumier s.n. (ST: non préparé?; illustration originale:
t. 15 "Sloana"
in Plumier, Nov. Pl. Amer.
48-
49. 1703 [lectotype de
S. dentata L. 1753!]).
Guyane française, Roura, habitation de M. de Monti, forêt, 11/1762 ou 11/1763, fleurs et fruits, Aublet s.n. (ST: BM [lectotype de
S. grandiflora Sm. 1816!],
LINN-HS928-3).
Par ailleurs
S. plumerii Aubl. 1775 est très généralement considéré comme un nom illégitime et superflu, en raison de l'inclusion en tant que synonyme de "
S. dentata L. 1753", dont l'épithète serait alors prioritaire et légitime (ICN Melbourne Art. 52.1). Mais en réalité Aublet avait compris que Linné avait fait erreur et fondé son
S. dentata sur deux éléments appartenant à deux genres distincts, et pour lesquels il propose en conséquence deux noms nouveaux. Dans son ouvrage,
S. dentata L. apparait logiquement deux fois: (1) en tant que synonyme de
S. plumerii Aubl. 1775 (p.
536), et (2) en tant que synonyme de
Apeiba tibourbou Aubl. 1775 (p.
538). En définitive la synonymie d'Aublet doit être interprétée comme "
S. plumerii Aubl. 1775 (=
S. dentata L. 1753 p.p.)", et en conséquence le binôme
S. plumerii n'est pas superflu et donc pas illégitime (voir ICN Melbourne Art.52.2, voir notamment ex. 7 "exclusion du type de façon implicite").