Morphologie :
Malgré
son gynostème à structure caractéristique des espèces autogames,
E. leptochila
possède un polymorphisme génétique et morphologique considérable,
impliquant une possibilité méconnue d’allogamie ; la « var.
neglecta »,
correspondant aux plantes à épichile relativement court et récurvé
et à anthère subsessile, n’est qu’un extrême de sa variabilité
individuelle (cf. Harris
& Abbott,
Heredity
79,
402-407, 1997 ; Claessens
& Kleynen,
loc. cit.,
1999 ; Gévaudan,
Natural. Belges
80,
343-371, 1999). La tendance dominante autogame, quant à elle, induit
souvent l’apparition de populations localement homogènes, qui
accentuent les variations individuelles en donnant l’impression de
taxons différents. La subsp. provincialis
s’intègre à cette variabilité en tant qu’écotype xérophile,
au demeurant peu variable (autogame strict ?), dont les
particularités morphologiques rappellent, en moins bien tranché,
ceux des écotypes parallèles de E.
helleborine ;
ses fleurs ne montrent aucun caractère discriminant face à la
variabilité du type.
Références :
Tison et al. (2014)