Taxonomie : Certains auteurs s'accordent pour reconnaître que Pemphredon lethifer est un complexe de deux taxons (e.g. Burger 2005, Smissen 2010, Hellqvist et al. 2014):
Pemphredon lethifer et
Pemphredon littoralis.
Pemphredon littoralis a été décrit par Wagner (1918) qui l'a finalement traité comme une simple forme de
Pemphredon lethifer (Wagner, 1932). Smissen (2003) a remis ces formes au goût du jour pour finalement traiter
littoralis comme une espèce à part (Smissen 2010). D'autres auteurs ont également suivi cette nomenclature. Hellqvist et al. (2014) ont observé une divergence de 1,4% dans le barcoding entre les deux taxons. Toutefois, Schmid-Egger et al. (2018), sur un plus gros échantillonnage n'ont pas observé de divergences, ni de structuration particulière dans le barcoding de ces deux taxons. Ainsi, Pemphredon littoralis ne fait pas l'unanimité et certains auteurs ne la traite pas comme une espèce distincte (e.g. Jacobs 2007, Pulawski 2020). Suite à l'examen d'un important matériel (près d'un millier d'individu), nous ne parvenons pas à trancher sur la validité de
Pemphredon littoralis, taxon qui nous laisse sceptique. L'ensemble des critères énoncés par Smissen (2003) pour distinguer les formes sont instables (combinaisons intermédiaires quasiment systématiques) et les spécimens intermédiaires sont les plus fréquents. Cette variabilité morphologique est très fréquente chez les insectes rubicoles comme P. lethifer). De plus, les principales différences morphologiques connues semblent fortement corrélées à la taille (e.g. largeur des gena, sculpture). Nous imaginons donc qu'il soit possible que les caractéristiques morphologiques instables de la forme littoralis soient les conséquences d'une tige plus large et/ou de provisions plus riches qui ont permis le développement d'individus plus développés.
Références :
Burger (2005)
,
Hellqvist et al. (2014)
,
Jacobs (2007)
,
Pulawski (2020)
,
Schmid-Egger et al. (2018)
,
Van der Smissen (2003)
,
Van der Smissen (2010)
,
Wagner (1918)
,
Wagner (1932)