Statut biogéographique :
Les plantes
françaises ont été attribuées à 2 sous-espèces : subsp.
vulgaris à
corolle jaune pâle, indigène, et subsp. rubra
(Sm.)
Arcang. [subsp. sibthorpii
(Hoffmanns.) W. W. Sm. & Forrest, P.
sibthorpii
Hoffmanns.] à corolle variant du purpurin au blanc, cultivée et
naturalisée. Cependant, outre le fait que la subsp. rubra
n’est que l’un des 4 taxons anthocyanés décrits à l’E de
l’aire, ce découpage subspécifique n’est pas à retenir selon
Volkova
et
al.
(Plant
Syst. Evol.
299,
1075-1087, 2013).
Une étude récente menée en Turquie valide cependant la subsp.
rubra,
mais en tant que plantes thermoméditerranéennes à feuilles subglabres, la couleur
rose étant inconstante par elle-même (Gündoğan
et
al.,
Taiwania
64,
249-257, 2019) ; or les
morphes roses françaises ont parfois des feuilles moins poilues que les
jaunes, mais jamais aussi glabres que celles des populations turques.
Pour simplifier les choses, P.
vulgaris
est peut-être pollinisé par un cultivar largement
vendu en jardinerie, P.
×pruhonicensis
Bergmans [P.
juliae
Kusn. × P.
vulgaris],
également
peu poilu et à corolles colorées (Stace,
New
Flora of the British Isles,
4e
éd., C&M Floristics, 2019). Il est donc impossible, dans l’état
actuel des connaissances, d’assigner ces variants à un taxon
précis. Quoi qu’il en soit, l’apparition spontanée de plantes à
corolles rosées dans les localités les plus improbables prouve
l’interfertilité d’au moins 1 cultivar anthocyané avec les plantes
sauvages.(J.-M. Tison, com. pers.)