Les Ph. spicatum à fleurs bleues, présents principalement dans le quadrant NE et les régions montagneuses, posent des problèmes taxonomiques. Dans la plupart des cas (« subsp. alpestre », « subsp. occidentale »), ils se présentent comme la simple expression d’une dichromie florale ; Brunerye (Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest, NS, 20, 13-21, 1989) leur attribue un rang subspécifique qu’il justifie par une introgression supposée de Ph. ovatum, hypothèse non soutenue par la morphologie (contrairement à Ph. pyrenaicum). En Allemagne, Buttler (Kochia 3, 75-86, 2008) rapporte certains d’entre eux à Ph. adulterinum R. Schulz, connu comme hybride [Ph. nigrum  Ph. spicatum], mais considéré par cet auteur comme fixé au moins localement ; cette option ne pourrait concerner en Fr. que des plantes du quadrant NE, qu’il faudrait alors distinguer des simples Ph. spicatum bleus : problème à étudier.