Les populations corses sont souvebt attribuées à la subsp. australis (Jeanmonod in Jeanmonod & Gamisans, Compléments au prodrome de la flore corse, Scrophulariaceae, Conservatoire et Jardin botaniques de Genève, 1992 ; Jeanmonod & Gamisans, Flora corsica, Edisud, Aix-en-Provence, 2007). En Italie, cette (sous-)espèce a une apparence très particulière justifiant a priori un rang spécifique : pl. entièrement glabre, feuilles étroites, inflorescence dense à fleurs sur plusieurs rangs, corolle longue de 10-14 mm, souvent maculée de rougeâtre intérieurement, capsule subglobuleuse. En revanche, la seule originalité réelle des populations corses est leur tendance à la glabréité, bien que leurs capsules restent souvent éparsement glanduleuses. Hormis la morphologie, on dispose d’1 élément les orientant vers D. lutea (phylogénie moléculaire : Bräuchler et al., Pl. Syst. Evol. 248, 111-128, 2004) et d’1 en faveur de D micrantha (comptage chromosomique : Chêne et al., Fl. Medit. 26, 11-18, 2016), l’échantillonnage corse étant très réduit dans les 2 cas. Ce problème reste donc à étudier. (J.-M. Tison, com. pers.)