Taxon tétraploïde très variable. « D. savogiensis » correspond aux populations orophiles hyperchromes, souvent confondues avec D. fuchsii. Pour le reste, la tendance est au découpage en 2 entités principales, l’une subcontinentale et plutôt robuste (souvent nommée « subsp. maculata »), l’autre subatlantique et plutôt grêle (souvent nommée « subsp. ericetorum ») ; il n’existe en fait aucun caractère ou combinaison de caractères dont la fiabilité ait été prouvée pour les séparer. En régions atlantiques siliceuses, chaudes et humides, notamment au Portugal, la plante montre une tendance au gigantisme qui a induit la création d’une « subsp. caramulensis », également très critique, dont ont été rapprochées des populations du SO de la Fr. Enfin, le nom « subsp. elodes » a été appliqué à diverses plantes grêles de biotopes oligotrophes froids ; ce taxon n’est pas reconnu ici (cf. Pillon, loc. cit. ; Stahlberg & Hedren, Pl. Syst. Evol. 273, 107-132, 2008), mais il faut noter que certains auteurs, tout en admettant son existence, en font une plante balte absente de Fr. (Sczepanski, J. Eur. Orch. 38 (4), 867-896, 2006). En Fr. au moins, toutes ces variations relèvent du même problème que « D. fuchsii subsp. psychrophila » : il pourrait s’agir d’écotypes (rang variétal) dans certains cas, mais on ignore si leurs éventuels caractères morphologiques sont fixés, excepté l’hyperchromie en haute montagne. Des études plus sérieuses sont donc nécessaires avant d’envisager une subdivision de D. maculata.