Taxonomie :
Le
traitement de Shmakov
et
al.
(loc.
cit.)
place toutes les unités morphologiques du genre Cystopteris au rang spécifique, mais les
choses sont moins claires si on tient compte de l’évolution
réticulée du groupe (Rothfels
et
al.,
Taxon
63,
1026-1036, 2014). L’étude la plus aboutie à ce jour (Ekrt
et
al.,
Bot.
J. Linn. Soc.
2022, boab078, 2022) fait apparaître C.
alpina
et C.
diaphana
comme des lignées terminales ~ monophylétiques au sein de l’ensemble
C.
fragilis s.l.,
ce qui permet de les formaliser, mais non de les en séparer. La
subsp.
diaphana
avait déjà été remarquée pour son haplotype particulier
(Rothfels
et
al.,
loc.
cit.)
et pour la taille de son génome (Hanušová
et
al.,
Ann.
Bot.
123,
845-855, 2019). Si la subsp. alpina
est distinguée, la subsp. pseudoregia
est à retenir car elle a de fortes chances d’être un
allopolyploïde dérivé des subsp. alpina
et fragilis.
La subsp. huteri,
taxon très homogène à distribution restreinte, pourrait a
priori
être un haplotype unique. Enfin, C.
dickieana
R. Sim [C.
fragilis
subsp. dickieana
(R. Sim) Hyl.], à spores non échinulées, a été remis en question
depuis longtemps (cf. par exemple Dyer
et
al.,
Edinb.
J.
Bot.
57,
71-81, 2000 ; Hanušová
et
al.,
loc.
cit. ;
Lugardon,
Mem.
Acad. Luning. Sci.
66,
14-36, 1996) ; il s’avère finalement
polyphylétique, donc ne constitue pas un taxon cohérent (Ekrt
et
al.,
loc.
cit.).(J.-M. Tison, com. pers.)