Remarques :
La
subsp. acutiflorum
est en principe le diploïde du complexe ; elle inclut des
populations centre-méditerranéennes à fleurs minuscules (« var.
acutiflorum »)
et des péri-méditerranéennes à fleurs plus grandes (« var.
hermanii »),
ces dernières seules présentes en Fr., mais cette distinction est
bien subtile et rejetée par beaucoup d’auteurs. À l’inverse,
les tétraploïdes attribués à la seule subsp. tenuiflorum
cachent en fait 2 taxons distincts (Mansion
et al.,
loc. cit.) :
d’une part un autotétraploïde (subsp. tenuiflorum
s.s.) paraissant
endémique du S de la péninsule Ibérique et du Maroc, d’autre
part un allotétraploïde acutiflorum
/ erythraea s.l. (non
décrit) cité d’Italie du S et des Balkans, mais connu aussi pour
se naturaliser facilement en climat méditerranéen (Californie,
Australie…). Ce dernier est très difficile à reconnaître
morphologiquement : présence d’une rosette ± développée,
feuilles caulinaires peu ou pas accrescentes vers le haut, lobes de
la corolle souvent (sub)entiers et aigus ; bien que non repéré
en Fr., il pourrait s’y naturaliser aussi ; si c’était le
cas, encore faudrait-il le distinguer des hybrides occasionnels C.
erythraea subsp.
rumelicum
× C. tenuiflorum
subsp. acutiflorum,
vraisemblablement fréquents et méconnus. Enfin, le nom même de la
subsp. acutiflorum
est douteux : son type est décrit d’Amérique du S et risque
donc d’appartenir à l’allotétraploïde. Problème à revoir.
Références :
Tison et al. (2014)