Taxonomie : Espèce polymorphe qui
mériterait certainement une subdivision, mais n’a pas fait l’objet d’études
jusqu’ici. En Fr. méridionale, on peut distinguer au moins 2 taxons de haut
rang :
- le type de l’espèce, à feuilles
fines (majoritairement < 0,8 mm de Ø), très souples et souvent assez
courtes, à cônes nettement pédonculés (~ 5-20 mm), correspond à la
plante indigène des côtes NO de la Méditerranée. On peut encore y distinguer au
moins 2 écotypes : l’un essentiellement littoral, calcicole, à tendance
chasmophytique, à branches primaires insérées à 60-80° dans sa jeunesse,
souvent penché et/ou tortueux à l’âge adulte en raison de sa faible fixation au
sol ; l’autre essentiellement de l’intérieur (mais parfois planté sur le
littoral), indifférent au substrat, préférant les sols profonds, à branches
primaires insérées subperpendiculairement dans sa jeunesse et à port restant
souvent droit ;
- le taxon N-africain, à feuilles
épaisses (majoritairement ≥ 0,8 mm de Ø), plus rigides et souvent plus longues,
à cônes subsessiles ou très brièvement pédonculés (mais restant pendants), nettement
acidiphile, a été introduit massivement en reboisements au moins en Provence,
où il se naturalise sur silice et végète ± mal sur calcaire. Ses feuilles épaisses
et ses cônes à peine pédonculés occasionnent de fréquentes confusions avec P. brutia. Il s’agit en principe d’une
sous-espèce de P. halepensis ou
peut-être d’une espèce affine, mais il ne semble pas décrit.
On voit aussi dans certaines
zones urbaines du Midi des arbres plantés isolément qui se singularisent par
leur port un peu « pleureur », par leurs aiguilles au moins aussi
épaisses que celles du taxon N-africain et par leurs gros cônes : il peut
s’agir d’une morphe supplémentaire de P.
halepensis ou d’une espèce voisine non identifiée.
Références :
Tison et al. (2014)