Taxonomie :
Espèce
très variable et très polyphage, paraissant d'origine
méditerranéo-atlantique. les données phylogéniques de Thotogood et al.
(2009) montrent l'existence d'un pool polyphage indifférencié incluant
entre autres les morphes parasites des Asteraceae (« var. compositarum »), d'où émanent au moins 2 lignées spécialisées : l'une sur les Daucus carota littoraux (correspondant à « O. maritima » à fleurs souvent grandes et très blanches), l'autre sur Trifolium,
cette dernière constituant l'essentiel des populations naturalisées
hors de l'aire d'origine. Ces taxons semblent toutefois difficiles à
séparer formellement en raison de l'existence de nombreux hybrides
présumés. Sur le littoral méditerranéen, des morphes parasites sur Jacobaea maritima ont été attribuées par erreur à O. fuliginosa, également parasite de cette espèce mais bien distinct (cf. 24'). La variabilité de l'espèce atteint des records en Corse, où elle a même été trouvée sur Monocotylédones (Asphodelus), ce qui est exceptionnel pour une Orobanche, et présente des lignées apparemment spécialisées sur Stachys glutinosa, sur
Coleostephus myconis (« O.
salisii » ), sur Digitalis
purpurea
(O.
amethystea subsp.
castellana auct. ) ; ces morphes restent cependant inséparables (MANEN et al., 2004 ; Jeanmonod
& Habashi ex
Jeanmonod
& Gamisans,
Flora Corsica,
2007). Des populations
entièrement jaune uniforme (« O.
concolor ») sont régulières en certains points du Midi, notamment aux environs de Fréjus. Enfin, .
« O.
angelicifixa »
(Lyon, Paris) et « O.
rubi »
(Provence ?) n’ont jamais été étudiés, mais seraient
également compatibles avec cette espèce d’après leurs
descriptions.
Références :
Tison et al. (2014)