O.
forestieri,
longtemps mal employé, correspond finalement à ce qu’on appelait O.
lupercalis
(Devillers
& Devillers-Terschuren,Naturalistes
Belges, 87,
36-62, 2006). La subsp. fusca
est un taxon portugais à fleurs encore plus grandes, qui coexiste avec
la subsp. forestieri
sur son locus
typicus,
d’où une longue controverse sur l’identité du type d’O.
fusca (Paulus
& Gack,
Die
Orchidee, 34,
65-72, 1983 ; Paulus
& Gack,
J.
Eur. Orchid.31,
347-422, 1999), admise ici comme étant réglée par Delforge
(Naturalistes
Belges 80,
179-229, 1999). Les pollinisateurs des 2 taxons seraient différents
bien que celui de la subsp. fusca
ne soit pas identifié (Paulus
& Hirth,
J.
Eur. Orch.46,
233-304, 2014). Si l’identité de la subsp. forestieri
paraît désormais stable en France d’où elle est décrite, ce nom
recouvre peut-être plusieurs taxons dans le bassin O-méditerranéen, mais on
manque encore de recul à cette échelle (études faites seulement
dans la péninsule Ibérique : Amich
et
al.,
Bot.
Helv., 117,
143-157, 2005 ; Arnold,
Naturalistes
Belges, 80,
120-140, 275, 1999 ; Bernardos
et
al.,Bot.
J. Linn. Soc,. 148,
359-375, 2005). O.
arnoldii
est un variant catalan à floraison tardive (IV-VI) non signalé en
France ; O.
decembris
des Baléares, malgré son nom, semble plus ou moins synchrone des populations
françaises, compte tenu du décalage climatique (Paulus
& Hirth,
loc.
cit.).
La sous-espèce est présumée tétraploïde (Bernardos et
al.,
loc.
cit.
2003, sub O.
lupercalis
[Fr.] et O.
arnoldii
[Catalogne espagnole] ;
Turco et
al.,
Pl.
Biosyst.,149,
24-30, 2015, sub O.
forestieri
[Italie]).(J.-M. Tison, comm. pers.)