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Aniba rosodora Ducke, 1928

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BIBLIO
 
 
 
 
 
 
 
 
 
NOTES
Date de publication : Rev. Bot. Appl. Agric. Colon., 8(88): 845-846. 1928 [12/1928, fide p. de titre]. Voir aussi W.A. Ducke, Arch. Jard. Bot. Rio de Janeiro, 5: 109-111, tab. IV, fig. 5. 1930.
Description originale : "Aniba rosaeodora Ducke n. sp. (fig. 5). [...]
E silvis primaevis non inundatis circa flumen Oyapoc (in limine civitatis Pará cum Guiana gallica) recipi ramulos floriferos fere defloratos cum fructibus novellis (H. J. B. R. n. 19.922), ramulos steriles arboris vetusti et fructos adultos (H. J. B. R. n. 19.923), et ramulos e truncis vetustis oriundos foliis usque ad 25 cm. longis (H. J. B. R. n. 19.924); specimina haec omnia proveniunt arboribus cujus lignum odoratum (a brasiliensibus "páo rosa", a cayennensibus "bois de rose femelle" appellatum) ad destillandum oleum aromaticum usitatum fuit. [...]
Je suis heureux d'avoir enfin établi l'origine du vrai "bois de rose femelle" de la Guyane française, "páo rosa" de l'Amazonie brésilienne, attribué à plusieurs espèces de lauracées dont cependant aucune ne correspondait à l'arbre qui fournit cette essence précieuse. Notre nouvelle espèce appartient au genre Aniba et y aura sa place près d'un groupe d'espèces difficiles à distinguer, comme A. muca, A. panurensis (1 ["According to the researches of Gonggrijp... the "echt rosenhout" of Suriam, which is considered identical with the "bois de rose femelle" of French Guiana, is a species of Aniba nearest to A. panurensis Mez" (Record, Timbres of Tropical America, p. 188).]), etc., mais pourra aussitôt être reconnue par ses filets courts et par les locelles des anthères des deux séries extérieures d'étamines tellement petites qu'elles peuvent passer inaperçues (on prendrait alors notre plante pour un Acrodiclidium, mais, outre la présence des petites locelles des dites anthères, le facies de la plante et la forme de la cupule fructifère sont bien ceux du genre Aniba. Aniba affinis (Meissn.) Mez, du haut Rio Negro (espèce que je n'ai pas vue), a l'écorce amère et les filets courts de notre espèces, mais ses inflorescences, ses pédicelles et ses fleurs sont plus longs et les anthères des étamines extérieures ont les locelles très grands et le connectif fortement proéminent. - L'arbre du bois de rose femelle est de taille plus élevée (20 à 30 m.) que les espèces congénères que j'aie connues.
A. rosaeodora est répandue dans la partie guyanaise de l'hyléa, depuis la rive brésilienne de l'Oyapoc à travers la Guyane française jusqu'en Guyane hollandaise, et, dans une variété géographique, dans les hautes terres au sud de la partie occidentale du bas Amazone, de Juruty Velho à Maués; l'arbre n'a cependant pas été observé dans la vaste étendue des terres qui séparent l'Oyapoc de l'Amazone. Les deux races se distinguent à première vue par les feuilles, mais aucun caractère essentiel des fleurs ou du fruit les sépare, et leurs saveur et odeur sont les mêmes. - L'exportation de l'essence de bois de rose, du Pará, pendant l'année 1926, a été de 15.518 kilos dont les 12.757 embarqués par les chargeurs Ranniger et Cie. exclusivement provenants du A. r. var. amazonica du bas Amazone (information de Mr. Edmond Riehl, mars 1927)." [protologue].
Distribution : Ensemble de l'Amazonie (Kubitzki in Kubitzki & Renner 1982, GBIF).
Orthographe : Publié comme "rosaeodora" orth. var., à corriger en "rosodora" (ICN Shenzhen Art. 60.10; voir aussi Tropicos, y compris sous l'entrée Aniba rosiodora).
Type : Brésil, Amapá, Clevelândia, fleuve Oyapock, forêt primaire non inondable, 02/1928, rameaux stériles d'arbre adulte et fruits séparés. Grand arbre à bois odorant, distillé pour son huile utilisée comme aromatique. "páo rosa" (brésilien), "bois de rose femelle" (guyanais). Reçu par l'intermédiaire de Sr. Antonio Mazzini. W.A. Ducke RB-19923 (LT: RB00539161 [cité comme lectotype par K. Kubitzki in Kubitzki & Renner, Fl. Neotrop. Monogr., 31: 65. 05/10/1982; désigné par?]; ILT: B [détruit; photo: F neg. 3808; fragment: V0061349F], G00368691, K000601875, P00745596, U0049695, US00099452).
Brésil, Amapá, Clevelândia, fleuve Oyapock, forêt primaire non inondable, 02/1926, rameaux florifères défleuris et jeunes fruits. Grand arbre. "páo rosa" (brésilien), "bois de rose femelle" (guyanais). Reçu par l'intermédiaire de Sr. Antonio Mazzini. W.A. Ducke RB-19922 (ST: K000601874).
Brésil, Amapá, Clevelândia, fleuve Oyapock, forêt primaire non inondable, 1927, rejets stériles de tronc coupés à grandes feuilles. "páo rosa" (brésilien), "bois de rose femelle" (guyanais). Reçu par l'intermédiaire de Sr. Antonio Mazzini. W.A. Ducke RB-19924 (ST: RB00539160, RB00542535, U0049696).
Validité : Dans le protologue (Rev. Bot. Appl. Agric. Colon., 8(88): 845-846. 12/1928), Ducke dit vouloir publier les diagnoses ultérieurement (i.e. in Arch. Jard. Bot. Rio de Janeiro, 5: 109-111, tab. IV, fig. 5. 1930), mais les quelques caractères qu'il donne en français sont suffisant pour valider pleinement la description de l'espèce!

DIFFUSION

Première diffusion v17.0